Station: [12] La cuisine – la pièce maîtresse de la maison


La cuisine est le cœur de la maison paysanne. C’est bien sûr ici que l’on prépare les repas, mais aussi que l’on chauffe l’eau pour la lessive, que l’on fait des confitures, des conserves de fruits et que l’on traite les aliments pour qu’ils se conservent. On bat le beurre, on met la pâte à pain à lever, on sale et on fume la viande. On met choux et haricots en bocaux et les œufs cuits à mariner. On accroche le pain et les saucisses sèches en hauteur, à des poutres de la cuisine ou de la cave, hors d’atteinte des souris. Il n’y a ni frigo en été, ni aliments frais en hiver. Il est donc vital, pour survivre, de se constituer des réserves, à une époque qui ne connaît ni électricité ni eau courante. La cuisine est l’endroit le plus chaud de la maison – en fait l’unique pièce à être véritablement chauffée, alors que la pièce commune n‘est chauffée qu’accessoirement par le tuyau du poêle qui la traverse, et que les chambres à coucher n’ont aucune espèce de chauffage. Il est long l’inventaire des ustensiles d’une cuisine paysanne pour la confection des aliments : baratte pour faire le beurre, billot pour découper la viande, fer à gaufres, moules à gâteau et petits moules à découper, pichet pour servir le jus de fruit, pot à saindoux, plats en terre et paniers d’osier. Il y a aussi les maies où l’on pétrissait la pâte à pain et les paniers ronds dans lesquels on apportait le pain au four de la ville pour l’y faire cuire.

Toutes ldes images : © Stadt- und Fachwerkmuseum Eppingen