Station: [6] Retirer la Russie


Le 18 octobre 1812, la retraite commence. Siégeant dans une ville en ruines sans avoir reçu la capitulation russe, et face à une manœuvre russe le poussant à quitter Moscou, Napoléon entame sa longue retraite. Dans sa marche rétrograde, l’armée est vivement harcelée par l’ennemi; des escarmouches éclatent régulièrement. Approvisionner l’armée devient presque impossible. À partir de novembre, l’hiver russe cause de nouveaux tourments à l’armée française. Les soldats commencent à mourir de faim, de froid et de fatigue durant la marche. Le manque total de fourrage affaiblit les chevaux, presque tous meurent ou sont tués pour nourrir les soldats affamés. Sans chevaux, la cavalerie française cesse d’exister, et les cavaliers doivent marcher. Cependant, l’armée avance toujours. Finalement, avançant à marches forcées, l’armée arriva le 25 novembre sur la Bérézina, sur laquelle Napoléon fit jeter des ponts dont il présidait les travaux. Malgré des lourdes pertes, la traversée de la rivière Bérézina amène une victoire tactique pour Napoléon. Les Russes ayant été repoussés, presque tous les hommes en arme peuvent franchir les ponts. Seuls restent de l’autre côté les malades, les blessés et les trainards. Le 5 décembre, Napoléon tient un grand conseil de guerre, donne ses instructions et le commandement des troupes à Murat, et part pour Paris. Napoléon abandonne son armée et rentre en traîneau. Sur la route vers Kaunas, la pente glacée fut fatale, ce fut là le moment de la perte définitive de toute l'artillerie et de tous les bagages. Au cours des jours suivantes, les restes de la Grande Armée se réduisent encore, et le 14 décembre ils sont expulsés du territoire russe. Le diorama montre un épisode de cette horrible retraite. Les soldats portent toute sorte de vêtements pour se protéger contre le froid.