Station: [20] Un précieux secours : les pompiers


« Au feu ! au feu ! …»
Les gens s’affolent, courent dans tous les sens. Les cris des adultes et les pleurs des enfants résonnent dans les ruelles d‘Eppingen. La ville entière est en alerte. Des seaux en cuir à la main, les hommes s’empressent vers le foyer de l’incendie. La ville surmontera-t-elle cette nouvelle épreuve ?

Quand on entendait le sonneur de la ville donner du cor depuis la tour Pfeifferturm, tous les habitants d’Eppingen savaient que non seulement leurs vies, mais aussi toutes leurs possessions étaient en danger : le fruit de leur travail depuis des années, et tous les biens que les générations précédentes leur avaient légués.

Pour la petite ville et ses habitants, combattre le feu était alors une question de vie ou de mort.

Un an après le grand incendie qui avait ravagé le quartier « Brettener Vorstadt » en septembre 1846, Eppingen se dote d’une équipe de sapeurs-pompiers volontaires. C’est une des plus anciennes de Bade-Wurtemberg. 

Le risque d’incendie est omniprésent. Outre les guerres, il constitue la seule véritable menace pour une ville construite avec tant de bois et de matériaux combustibles. Il est donc bon d’être paré à toutes les éventualités.

Un système de récompense aussi simple qu’efficace garantit la venue rapide de nombreux bras sur le lieu de l’incendie : Le premier homme arrivé à la pompe touche trois florins, le second deux et le troisième un florin. Tous les autres rentreront les mains vides. La prochaine fois, ils essaieront d’être plus rapides. 

En 1873, le grand incendie qui se déclare dans la Kirchgasse détruit tout le quartier autour de la Pfeifferturm. Pas une maison, pas une grange, pas une étable qui ait été épargnée. Le comble, c’est que l’incendie était criminel ! 

C’est un certain Jakob Müller, pourtant lui-même sapeur-pompier, qui avait mis le feu. Sa culpabilité prouvée, il passera 15 ans derrière les barreaux au pénitencier de Bruchsal. 

Le tapis présentant les contours des maisons sinistrées par les flammes permet de prendre la mesure de l’ampleur des ravages et propose un jeu : reconstruire le quartier avec des maisons miniatures en bois mises à disposition.

L’exposition de camions de pompiers et de véhicules de transport des tuyaux d’incendie, au sous-sol, témoigne de l’importance des pompiers pour la ville, et de la fierté qu’elle en tire.

Toutes ldes images : © Stadt- und Fachwerkmuseum Eppingen