Station: [11] Fritz Boehle


M: Mains osseuses, visages ravinés par les rides, regard sévère : le peintre Fritz Boehle représentait les paysans d’Altenheim se rendant à l’église le dimanche comme des âmes fortes, des gens de caractère.

F: Bien que natif d‘Emmendingen en Forêt-Noire, il connaissait le pays et ses habitants car il y avait de la famille. Boehle aimait les gens de la région du Ried et les a immortalisés avec un coup de pinceau qui rappelle celui d’Albrecht Dürer. 

Zitator: C’est dimanche et les gens de la campagne, dans leurs costumes pittoresques, se rendent à l’église. Après le culte, ils discutent en groupes. Les visages des hommes, coupés au couteau, sont merveilleusement rendus, ils sont seuls ou accompagnés de fillettes ou de femmes.

F: C’est en ces termes emphatiques que le biographe de Boehle décrit les deux tableaux monumentaux consacrés à la population d’Altenheim : « Dimanche matin à Altenheim » et « Journée d’église à Altenheim ». Bien que Boehle ait pris quelques libertés artistiques dans la représentation des costumes traditionnels et que les tableaux ne soient pas tout à fait aboutis dans la partie inférieure, leur qualité n’en est pas amoindrie. 

M: Né en 1873, Fritz Boehle déménage à Francfort sur le Main alors qu’il est encore enfant. Il y étudiera au Städelsche Kunstinstitut, et plus tard à la Kunstakademie de Munich. Fasciné par la vie paysanne, il se rend souvent dans la région du Ried, qui l’attirera tout au long de sa vie. Il y peint les animaux et les hommes. Il refuse une chaire de professeur, préférant la liberté de la vie d’artiste. Il faut dire qu’il est généreusement soutenu par son mécène, Conrad Binding, fondateur de la brasserie Binding à Francfort. Diabétique, Fritz Boehle meurt en 1916, à 43 ans seulement.

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Zitat Fritz Schrey zitiert nach Marx, Heimatmuseum Neuried, S. 27.

Photos: © Heimatmuseum Neuried