Station: [12] Salle des photos


F: Comme un immense album photo !

M: Cette salle des photos est l’occasion de se remémorer des souvenirs, de découvrir ou redécouvrir des curiosités d’hier et d’aujourd’hui et de faire la connaissance de quelques originaux d‘Altenheim.

F: Ecoles, moulins, associations, auberges, sans oublier bien sûr le légendaire petit chemin de fer: l’histoire d’Altenheim ces 200 dernières années surprend par sa richesse et sa diversité !

M: Sur le mur de droite par exemple, au-dessus de la vitrine abritant la collection de pierres, nous vous présentons les médecins et autres guérisseurs qui se sont illustrés à Altenheim.

F: Citons d’abord Karl Leibiger. Jeune médecin, il avait défendu les idéaux révolutionnaires pendant la révolution de 1848. Arrêté, il est emprisonné dans la forteresse de Rastatt mais grâce à sa bonne conduite et aux soins qu’il dispense aux malades, il bénéficie d’une remise de peine. Alors qu’il rentre chez lui après sa libération, Leibiger traverse Altenheim et prend le repas du soir à l’auberge Schwanen. Il y engage la conversation avec les représentants de la paroisse. Apprenant sa profession, ils lui proposent de s’installer au village pour y exercer. Leibiger se voit attribué le droit de citoyen, qui l’autorise à pratiquer le métier d’ « infirmier et de barbier » puisqu’il n’avait plus le droit de porter le titre de médecin.

M: Les autres médicastres locaux, en revanche, privilégient d’autres méthodes : formules magiques, incantations et magie. Johann Georg Nierlin par exemple avait appris les ficelles du métier auprès d’un bourreau. Rappelons que les bourreaux étaient jadis chargés non seulement des exécutions, mais aussi des corrections et des châtiments. Ils devaient aussi savoir soigner les blessures qu’ils avaient infligées aux condamnés, et possédaient donc de vastes connaissances dans les soins des plaies. Un savoir que Nierlin combinait à de mystérieuses formules occultes, cultivant ainsi une certaine énigme autour de sa personne. 

F: Un jour qu’une famille de paysans l’avait fait venir pour soigner une vache malade, Nierlin leur affirma péremptoirement vouloir la guérir de nuit, à une stricte condition : que personne ne pénètre dans l’étable. En pleine nuit, l’animal se met à pousser des hurlements. Alarmé par le bruit, le paysan se rend dans l’étable, et surprend Nierlin en train de traire la vache !

 

 

Photos: © Heimatmuseum Neuried